la Réunion 2013

Globalement, nous avons été très satisfaits de notre voyage à La Réunion, par les paysages, par l'accueil, par le dépaysement, par la simplicité des gens.

Néanmoins, quelques petites choses auraient pu nous rendre le séjour encore plus agréable sans tenir compte des problèmes de santé.

Martine a retrouvé là-bas, quelqu'un qui doit être un de ses cousins éloignés; nous l'avons informé du nom de jeune fille de Martine, il n'a pas manifesté plus d'intérêt que cela à parler famille avec elle.

En circulant sur l'île, nous avons été fort surpris en voyant les bas côtés des routes, dans les agglomérations, et aussi en dehors. Il y a plein de détritus partout, surtout en début de semaine (c'est à dire après le week-end que les réunionnais passent au vert) : la plupart d'entre eux laissent leurs saletés sur place pas toujours dans des sacs. Une bonne grosse pluie d'orage (ou de cyclone) va nettoyer tout cela. Dans le même ordre d'idée, nous avons souvent rencontré des chiens errants; eux, se nourrissent bien en début de semaine, le reste du temps, ils traînent et réclament à manger auprès des gens qu'ils rencontrent.

En fin de séjour, nous cherchons tous à rapporter quelques petits souvenirs de notre voyage. Nous nous sommes aperçus, à ce moment-là, que nous avions vu très peu de boutiques. Les petits objets que nous avons rapportés ont sûrement été fabriqués à Madagascar. Il y a pourtant beaucoup de matière première qui pourrait être utilisée pour un artisanat local comme cette grande plaque qui vient de tomber d'un arbre.

Une des plus grosses déceptions du voyage aura été l'absence de l'horloge hydraulique cassée et démontée. En fouillant un peu sur internet (je cherchais où se trouvait la deuxième au monde), j'ai appris que ce n'était pas du vandalisme mais qu'elle avait été abîmée pendant un cyclone au début de l'année (il aurait pu y avoir une explication sur le kiosque où elle était installée).

Autre grosse déception, l'état d'avancement des travaux de la maison du volcan. Je cite le guide du routard 2013 : « Doit rouvrir fin 2012 après rénovation »; ce guide devrait se renseigner un peu plus avant de sortir une nouvelle édition, car vu l'état dans lequel nous avons vu les travaux, la réouverture ne sera guère possible avant …. 2015, si tout se passe bien, s'il n'y a pas de bouleversement aux prochaines élections, si, comme le dit le gérant de la supérette de Bourg-Murat, les ouvriers peuvent avoir plus d'une pelle pour quatre.

Photos n°s : (11)8653, (13)8993, (15)9189, (19)9714

Droite

file d'attente en montant à Cilaos

dans les nuages sur la route forestière du piton de l'eau

essai de chargement de canne à sucre

il pleut sur le gîte de la côte est

rivière de l'est et pont suspendu

montée des nuages au col de Fourche

La première photo du « dossier photos » montre le Piton des Neiges.

J'avais choisi le gîte pour ne pas avoir à faire trop de route le matin avant de monter au Piton de la Fournaise, nous étions à 500 mètres de la route du volcan. Malgré cela, nous avions une heure de route pour rallier le Pas de Bellecombe; il faut penser aussi que nous nous sommes arrêtés au Nez de Bœuf (avec vue plongeante sur la Rivière des Remparts), mais arrêt rapide puisque nous en ferons un autre au retour, plus long, celui-là. C'est donc le temps passé dans la voiture avant de voir quelque chose qui nous a d'abord surpris.

Deuxième étonnement quand nous avons dominé la Plaine des Sables; c'est là un paysage fort surprenant. Dans les commentaires, on entend souvent les termes de paysage lunaire; je pense que c'est justifié, sans être jamais allé sur la lune.

Et puis, on arrive enfin au Pas de Bellecombe; il y a un grand parking et on n'a pas trop de mal pour se garer. Le volcan est là-bas, on l'aperçoit derrière la barrière; il n'a pas l'air si impressionnant. C'est qu'il est encore loin. On descend de voiture et on s'approche de cette barrière : nous sommes au bord de l'Enclos Fouqué. Ça, c'est aussi surprenant, cet enclos, qui ressemble, lui, vraiment, à un cirque. C'est la descente dans l'enclos que nous ne pouvons pas entreprendre ce jour-là, 150 m de dénivelé, rien que des marches, faites le calcul. Ensuite, il faudrait encore faire 12 km, aller-retour (plat, grimpette, descente, plat), avant de remonter les fameuses marches.

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés au cratère Commerson, ce n'était pas prévu, mais nous ne l'avons pas regretté : 200 m de diamètre mais 235 m de profondeur, avec seulement une petite barrière pour nous empêcher de tomber dedans, Martine n'a même pas eu peur.

Pendant notre tour en hélico, nous avons, bien sûr, survolé le volcan. Le pilote a fait un deuxième tour dans l'autre sens, j'ai pu en profiter aussi.

Nous sommes allés deux fois, sur la route des laves. Le jeudi 14, il pleuvait. La dernière éruption date d'avril 2007; pourtant, par temps de pluie, on voit nettement la vapeur monter de la lave. Nous y sommes retournés le mardi 19, il ne pleuvait plus, sans pour autant faire beau soleil (mais c'était l'après-midi, il y a toujours des nuages à l'est). La lave ne « fumait » plus. Il est rigoureusement interdit de s'aventurer au-delà des barrières. Un peu plus vers le nord, nous retrouvons les plus anciennes coulées (2004, 2002); la végétation commence à reprendre le dessus : des lichens, et puis quelques plantes bizarres.

Photos n°s : (12)8708, 8722, 8729, (18)9558, 9568

route des laves par beau temps

vue générale de la plaine des sables

dans la plaine des sables

l'enclos de la Fournaise vu du Pas de Bellecombe

route des laves par temps de pluie

la lave fume encore quand il pleut

au-dessus du cratère du Piton de la Fournaise

Pour diverses raisons, nous n'avons pas pu faire toutes les balades que nous avions projetées. Nous avions décidé d'alterner visites et promenades (il s'agissait bien de promenades et non de marches commando ou treks). Nous regrettons tous les deux de n'avoir pas pu faire la balade du cratère du Piton de la Fournaise et de n'avoir pas vu le marché de Saint-Paul. Je regrette aussi, Martine beaucoup moins, de n'être pas allé au kiosque du Cap Noir et à la Roche Vert Bouteille, de n'être pas allé dans la forêt de Bébour-Bélouve jusqu'au Trou de Fer, d'autant que je l'ai très mal vu depuis l'hélicoptère.

Néanmoins, nous avons marché plusieurs fois :

• Le dimanche 10, nous étions partis pour aller au col de Taïbit; de là, nous devions avoir une vue panoramique sue les cirques de Cilaos et de Mafate. Nous nous sommes retrouvés à la cascade de Bras-Rouge, en plein cœur du cirque de Cilaos; il ne pouvait pas y avoir de vue panoramique. La cascade était belle, c'est au retour que j'ai pu filmé l'oiseau La Vierge faisant sa toilette.

• Le lundi 11, nous sommes allés jusqu'au Piton de l'eau; c'est le petit étang entouré d'arums : nous avons suivi un chemin caillouté très régulier, carrossable, sans marche. Heureusement, car, je me suis allongé sur l'herbe durant un moment … et le lumbago s'est de nouveau manifesté quand je me suis relevé, le retour fut difficile.

• Le mardi 12, pas de Piton de la Fournaise, mais nous avons fait un sentier « marmaille » l'après-midi (sentier botanique de Notre-Dame de la Paix) où nous avons vu beaucoup de particularités sur les arbres (les panneaux explicatifs n'étaient plus en bon état, mais on pouvait quand même les lire). C'est là que nous aurions du avoir le deuxième point de vue sur la rivière des Remparts s'il n'y avait pas eu de nuages.

• Le vendredi 15, un petit tour pour voir la mare à Poules d'eau. Des pêcheurs autour de cet étang, mais aussi le héron et, bien sûr, … la poule d'eau.

• Le samedi 16, c'est le jour de notre grande promenade, nous sommes partis du col des bœufs où nous avons laissé la voiture pour monter au col de Fourche et de là, descendre à la Nouvelle, un des îlets du cirque de Mafate.

Sur la plupart de ces chemins, nous n'avons pas souffert de la chaleur, mais nous avons rencontré des marches, de hauteurs et de profondeurs différentes d'une marche à l'autre; des quantités impressionnantes de marches qui font vraiment mal aux jambes, surtout en descendant (c'est à se demander s'il ne vaudrait pas mieux courir); en montant, c'est le souffle qui nous manquait de temps en temps : ce qui explique peut-être que nous avions du mal à respecter les durées de parcours indiquées (non, non, c'est parce qu'on s'arrêtait pour faire des photos).

De plusieurs endroits, nous avons aperçu les 3 Salazes, ces trois petites dents de roche qui dépassent de l'arête du même nom. Une légende les accompagne bien sûr.

• La dernière grande balade qui mérite d'être signalée (et on n'y pense pas toujours), c'est le mercredi 20 dans Saint-Denis. A 9 h30, nous avions laissé la voiture à l'hôtel, nous n'y sommes retournés qu'à 17 heures; entre temps, nous avons marché dans les rues, visité plusieurs musées, arpenté le jardin de l'état et une partie de la voie verte.

Photos n°s : (10)8611, (16)9326, 9348, 9405, (18)9599

Des marches                                                encore des marches

Les 3 Salazes

La religion fait aussi partie de l'histoire (courte) de l'île de la Réunion. Au fur et à mesure de l'arrivée (plus ou moins volontaire) des occupants de l'île, chaque groupe a apporté sa propre religion, et ne l'a pas forcément fait évoluer comme dans le pays d'origine : les tamouls, par exemple, ont gardé leur religion pratiquement inchangée, alors qu'en Inde l'évolution est conséquente. Les édifices religieux sont tellement importants que, sur la carte de l'île que j'ai achetée, on trouve dans un coin le plan du centre de Saint-Denis (2x2 km) avec, mis en évidence, la Préfecture, le Barachois (c'est normal), la maison de la montagne et de la mer (ça l'est moins), et 3 temples, 2 mosquées, 5 églises (là, c'est surprenant).

Autre particularité : en nous promenant, au bord de la route, nous avons vu beaucoup de petites chapelles (pas toujours toute petites d'ailleurs) rouges, dédiées à Saint Expédit. C'est intéressant d'aller sur internet et de lire ce qui est écrit à propos de ce personnage. Le concernant, nous avons aussi vu, à un carrefour, un sac rouge sur la route. En rentrant au gîte, au cours du repas, nous interrogeons nos hôtes à propos de ce sac; une autre personne, logeant dans le gîte pour une période plus longue, l'a vu aussi. Ce sac aurait été déposé là par quelqu'un qui voulait se défaire d'un sort, et la personne, qui écraserait ce sac avec sa voiture en roulant dessus, allait recevoir ce sortilège. Notre hôte nous a dit qu'elle ne croyait pas à cela, mais nous a bien précisé qu'elle éviterait soigneusement le sac. Le lendemain, nous sommes repassés au même endroit, le sac était éclaté, quelqu'un avait roulé dessus.

D'autres petites chapelles se trouvent aussi sur l'île, dédiées, elles, à la vierge noire : une autre histoire à lire, avec le marronnage comme point de départ.

Photos n°s : (14)9142, (17)9435, (20)9925, 9928, 9934                                        grande mosquée

intérieur d'une chapelle

Saint Expédit

fronton temple hindouiste                                       entrée temple chinois

Philodendron et arbre de fer

fécondation de la vanille (1)

fécondation de la vanille (2)

cimetière fleuri à Hell-Bourg

plante sensitive (1) mimosa

plante sensitive (2) mimosa

le gros arbre et le petit garçon

arbre du square Rouget de l'Isle

côte sauvage au cap Méchant (1)

côte sauvage au cap Méchant (2)

côte sauvage au Puits des Français

côte sauvage au Puits des Anglais

côte et piscine du Puits des Anglais (1)

côte et piscine du Puits des Anglais (2)

côte sauvage au débarcadère Langevin

océan Indien à Saint-Denis

vue du belvédère de Bourg--Murat

vue du col des Boeufs

vue du col de Fourche

vue sur Mafate, les 3 Salazes, la Nouvelle

au-dessus du cirque de Cilaos

Mafate vu du Maïdo

Un 360° en haut du Maïdo

Si l'on ne veut (peut) pas marcher beaucoup sur l'île de la Réunion, on peut toujours voir le paysage en se rendant aux différents points de vue qu'il y a autour des cirques ou qui dominent les rivières, à condition d'être sur place avant 10 heures ou d'avoir un sacré coup de pot.

Je me faisais une joie de m'arrêter au belvédère de Bois Court pour le point de vue, mais aussi pour voir l'horloge hydraulique (j'expliquerai dans une autre page). De là, on domine la vallée de Bras Sec et l'îlet de Grand Bassin d'environ 1400 mètres.

En montant au Piton de la Fournaise, on doit s'arrêter au Nez de Bœuf (nous nous sommes arrêtés plusieurs fois à des heures différentes (l'éclairage n'est pas le même). On domine toute la vallée de la rivière des Remparts de 800 mètres. Nous devions retrouver cette rivière quand nous sommes allés au point de vue de Notre Dame de la Paix et la dominer de 1000 mètres, mais c'était l'après-midi, les nuages étaient montés, nous n'avons vu que la table d'orientation.

Tout autour du cirque de Mafate, il y a plusieurs points de vue. Nous sommes allés au col des Bœufs (à ne pas confondre avec le Nez de Bœuf) et au col de Fourche à l'est; et à l'ouest, nous sommes montés au Maïdo en fin de journée (coup de chance, le ciel était dégagé). De là, on domine le cirque de Mafate de 800 ou 1000 mètres.

Un dernier point de vue (qui n'était pas au programme de départ), celui de Takamaka qui domine la rivière des Marsouins que l'on entend mais qu'on ne voit pas, on se contente de la cascade des Hirondelles; c'était encore l'après-midi, il y avait un peu de brume qui ajoutait à la féérie des lieux.

C'est là qu'il pleut le plus au monde : 6 mètres par an.

Photos : (12) 8696, 8770, (16) 9303, (18) 9703, (19) 9789

vallée des Remparts du Nez de boeuf                                                 le même endroit beaucoup plus tôt

Takamaka